• TA MER



    Elle n'a pas appelée. Elle qui appelle son fils huit fois par jour (c'est une moyenne) n'a appelé, ni lui, ni moi.
    Que fait-elle?
    Savoure-t-elle sa revanche, sa joie, sa jouissance en silence?
    Le fait de me poser des question la concernant, fait-il de moi, une femme attentionnée, une femme qui s'en fait?
    Une femme envahie par la contrariété, cela ne fait aucun doute.
    Il (son fils, l'homme que j'ai épousé, que j'ai aimé) ne me parle plus, ne me regarde plus, c'est tout juste s'il est capable de pitié, vis à vis de moi...
    Que faire?
    Partir et tout laisser tomber?
    Conquérir un nouveau monde qui ne me donne pas envie et dont j'en crève intérieurement?
    Je vis, je survis...

    Je sombre dans un sommeil noir de haine en repassant le film de ma vie qui n'est que naufrage et ravage.
    Ton cri dans ma vie s'éteint avec la poussière...
    Avec toi.

    J'ai le mal de moi sans toi.
    Tu voulais partir, hisser la grand voile, t'enfuir loin vers les étoiles, il fallait me le dire et ne laisser personne s'interposer entre toi, moi et ta décision.
    Je reste là, avec mon mal de toi.
    Désespoir en espoir, je chasse les regards des inconnus que j'aurais pu aimer et vite oublier.
    Je garde en moi ton regard posé sur moi, ton regard envolé qui a chaviré.
    Je chavire aussi, au fil de l'eau, magie d'un instant sans un mot, sans rien, sans rien...
    Le vent te guide, le vent t'emporte,
    Je reste là, à rêver,

    En espérant que la mer, ta mère, te ramènera à moi...




  • Commentaires

    1
    Lundi 30 Juin 2008 à 23:55
    Tes textes
    sont tellement tristes :(
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